La forêt

La couverture forestière de la Côte d’Or s’élève à 40% en moyenne, avec des niveaux plus importants dans l’Arrière-Côte notamment. Les forêts de la région dijonnaise sont le fruit de l'intervention humaine. Elles ont été plantées, à l’origine, et sont entretenues par l'homme. J'ai relevé une soixantaine d'espèces sur le secteur concerné. Les essences présentes sont fonctions des conditions des sites où elles s’installent (sol, climat). Les principales dans la région dijonnaise sont le pin sylvestre et le pin noir d'Autriche (qui dans certains secteurs est considéré comme espèce envahissante : pelouses calcaires au dessus des falaises de Fixin.), pour les conifères ; le hêtre, le chêne, le charme, le tilleul et l’érable plane pour les feuillus. Partout on peut voir de nombreux noisetiers.

  Le genévrier, dont on trouve plusieurs espèces et de nombreux spécimens sur la côte dijonnaise, est une espèce autochtone. Il est très présent sur les plateaux de Couchey et Fixin. On le reconnaît à sa couleur vert-bleuté, à ses baies bleues (que l'on utilise en cuisine) et à ses petites épines très piquantes. Autre espèce très piquante et très présente : le prunelier. Lui aussi est considéré comme envahissant sur les pelouses calcaires au dessus de Fixin. On peut aussi parler de la viorne lantane et du cornouiller sanguin, reconnaissable à la couleur rouge de son bois, ou de l'aubépine qui sont omniprésents sur le secteur de la Combe à la serpent.

Au dessus, genèvrier commun, puis vione lantane, en bas, feuille d'aubépine

  La forêt est composée d’arbres à feuilles caduques, c'est-à-dire qui tombent à l'automne, comme le chêne, et de conifères (on peut les appeler 'résineux' ou 'épineux'), comme le pin sylvestre ou le cèdre… Les arbres et les arbustes sont des êtres vivants qui ont des besoins. Ils doivent se nourrir, boire, se reproduire et se défendre face aux aléas climatiques et aux maladies. C'est pour répondre à ces besoins que leur apparence change au fil des saisons. En hiver, les arbres qui ont perdu leurs feuilles donnent l'impression d'avoir cessé de vivre. Il n'en est rien. Ils sont dans un processus de « dormance ». Ils ralentissent leurs fonctions vitales, stoppent temporairement leur développement. La perte de leur feuilles leurs permet d'être moins exposés aux effets du gel et du vent. Leurs racines ayant stocké de la nourriture servent de garde-manger pour l'hiver. Au printemps, avec le retour de jours plus longs et de températures plus clémentes, la vie qui semblait en suspend reprend son cours. Les bourgeons produisent de nouvelles feuilles. Les feuilles sont les « panneaux solaires des arbres : elles captent la lumière. Une réaction chimique se produit : la photosynthèse. Cela permet aux arbres, comme aux autres plantes d'ailleurs, de fabriquer des substances nécessaires à leur croissance (sucres notamment).

  La majorité des arbres font leurs feuilles avant leurs fleurs qui sont leurs organes reproducteurs. Mais certains, comme le cornouiller mâle, fleurissent avant de faire leurs feuilles. En été les arbres fleuris attirent les papillons qui permettent ainsi, par la pollinisation, la production de fruits (comme le gland pour le chêne) renfermant les graines qui donneront naissances aux futures générations. Ces graines germeront sur place ou seront mangées par des animaux (oiseaux ou mammifères) qui les disperseront ailleurs par leurs excréments. Quand l'automne arrive, les jours raccourcissent et les températures diminuent. Les arbres captent ces signaux et commencent à se préparer pour l'hiver. Ils consomment les derniers éléments nutritifs contenus dans leurs feuilles (c'est pour cette raison que leur feuillage prend ces magnifiques couleurs : leur composition chimique a changé.), puis celles-ci tombent au sol. Les arbres se remettent en 'sommeil' jusqu'au printemps suivant pour ensuite commencer un nouveau cycle de vie... En forêt, les arbres morts revêtent une importance dans la diversité des espèces, comme pour le bois mort au sol, dernier stade de la vie de l’arbre. Des insectes liés à ces stades de décomposition du bois trouvent une utilité au bois mort. Il leur sert de nourriture ou d’habitat pour leurs larves.

couleurs de nos forêts, au fil des saisons

images forêt, nature dijonnaise

LES FRUITS

  On peut trouver de nombreuses baies de multiples couleurs. Certaines peuvent être consommées. Cependant, ne mangez jamais une baie provenant de la nature si vous ne savez pas de quoi il s'agit. De plus il est fortement conseillé de laver ces fruits avant de les consommer. Ne cueillez rien qui se trouverait à moins d'un mètre du sol. Personnellement je me suis toujours abstenu de manger autre chose que des mûres, même si certains fruits parfois me semblent appétissants. Si une fois j'ai goûté une pomme sauvage, j'ai regretté dans l'heure qui suivit. Je me suis retrouvé avec un sérieux mal de ventre qui m'a ramené à Adam et Eve et l'histoire du péché originel ! Contrairement à ce que l'on croit, les pommes ne sont pas toujours bonnes pour la santé ! Sur le long terme, le pommier sauvage (Malus sylvestris) est même considéré comme toxique pour l'organisme. On peut cependant en faire des compotes.